à deux heures du matin › alan

weheartit.

ALAN JAMES
tu es comme un écran vide.

AGE › adolescence qui tacle en plein dans la figure, terminée l'enfance dorée au sourire tendre, bienvenue la quinzaine et son lot de rires carnassiers. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › accouchement surprise, il s'est pointé en plein barbecue chez sa tante, dans une autre rue à blackwood le 18 août 1969. NATIONALITÉ › certifié du coin, de l'état, de la puissance mondiale, américainement vôtre. ÉTAT CIVIL › célibataire qui louche parfois sur les courbes - qui découvre et hausse les épaules à la fois. OCCUPATION › qui voudrait être payé à dégueulasser ses pompes déjà bien souffrantes, en attendant lycéen au parcours sans encombres. GROUPE › the basket cases même si dans le fond il est pas dans le top dix des pires du bahut.

✩ Hello, stranger.

keywords -- sarcasme, docmartens, expressif, queen, discrétion, chutes, écoute, the cure, lunatisme, rollers, anxiété, aquarelle d'ecchymoses, impulsivité, escaliers, irrationnel, ongles rongés, bordélique, capuche, vulgaire, orages, curiosité, vieux bouquins cornés, inspiration, carambar au bec, nonchalance, the thing, sanguin, tears for fears, serviable, clémentine, bavard, bronski beat.

✩ Meet me in Blackwood.

Depuis quand vivez-vous à Blackwood ? Si vous y vivez depuis toujours, avez-vous déjà quitté la ville ?
du placenta jusqu'à aujourd'hui littéralement. dans le cadre de vacances il a eu la chance de voir un peu d'autres paysages, du côté des grandes villes qui dépaysent lourdement et file le tournis avec leurs buildings qui veulent transpercer les nuages. new-york y'a trois ans qu'a été une véritable claque culturelle pour lui - mais lui, il veut voir londres un jour.

Que pensez-vous de votre vie ici ?
peu. pas. il en sait trop rien, alan. c'est trop demander que de penser. c'est trop demander que d'envisager un futur loin ou proche d'ici. c'est trop à faire que de remettre en question un présent pas si mauvais qui mérite aucune bousculade digne de ce nom - advienne que pourra, vivre ici, tout de suite, à la seconde, plutôt que de faire des plans sur la comète à s'en exploser le coeur.

Quelle est votre place dans la communauté de Blackwood ?
elle se creuse à la pelle et à la main - et dieu que ses ongles sont crades à essayer de se faire une place. c'est pas facile, c'est pas donné, elle finira sans doute par s'imposer - y'a le temps y paraît. alors alan il attend, alors alan il essaie de pas trop forcer, même si le sens de la vie il voudrait le trouver chaque fois qu'il croise le regard d'un passant - l'arrêter pour lui poser la question. réfléchir. recommencer. alan il flotte, il balance, il est à la fois complètement raccroché à la terre et la tête qui flotte à dix-mille. il tangue le bateau à la dérive.

Quelle est ou quelle était votre réputation au lycée ?
c'est le type sapé toujours en noir dans le fond de la classe - ou parfois devant. c'est celui à qui on demande quelle bestiole il va sacrifier sur l'autel de satan - avec comme unique réponse un doigt d'honneur retentissant. c'est celui qu'on embête pas vraiment, non pas qu'il est pas sociable, il va vers les autres. il bosse plutôt bien alan, il est pas franchement méchant alan, il est même du genre à bien répondre alan. peut-être qu'il fait partie d'une secte, peut-être qu'il est maltraité, peut-être qu'il a de profonds secrets qui rongent tout l'intérieur - des saloperies inventées pour vivifier le mythe. un freak radical qu'écoute plus les paroles vipérines - à s'enfoncer dans son casque pour se laisser prendre par le chant des sirènes borgnes.

Croyez-vous en l'existence d'événements paranormaux ? Si oui, en avez-vous déjà fait l'expérience ?
alan il est pas croyant pour un sous - même si sa mère elle aimerait bien qu'il se mette à genoux un peu plus. alan il se laisse la possibilité d'y croire, qu'on parle d'un monstre au fond du lac autant que de fantômes qui font une soirée dansante dans un vieux manoir abandonné à l'orée du bois. alan il se laisse la possibilité d'en rêver un peu. de voir au-delà des horizons stoppés bien trop nettement. alan il répète juste pourquoi pas, au lieu du pourquoi qui trône, qui fait chercher des raisons réalistes aux situations qui dépassent l'entendement.

Avez-vous un rêve ou un cauchemar récurrent ?
trois. elles sont au nombre de trois. et elles traversent la chair, elles traversent l'os, cassent un peu au passage. et il tombe. il tombe à la renverse alan, et il attend. douleur assez prenante pour qu'il en ressente des courbatures le matin, c'est ce genre de cauchemar un peu anodin - un peu plein de rien. le souffle qui petit à petit s'effrite, les 120 battements qui font crier les scores - sans se souvenir exactement de qui s'est occupé de sa mort prématurée. il crève alan, il crève et se sent crever - et il se sent presque comme jésus, en martyr sans la croix.

Quel est le dernier rêve que vous avez fait ?
qu'il avait un clébard, un bien beau bâtard, qu'il l'avait appelé stan et qu'il arrêtait pas de l'emmerder. par extension qu'il avait un frère débarqué de nulle part et qu'ils se prenaient la gueule pour une histoire de mariage - le plus drôle étant qu'il a souhaité donné un sens à toute cette histoire. elle n'en a pas. même si l'idée était louable.

✩ Under a sky full of stars.

- alors alan, t'as prévu d'sacrifier une chèvre ce soir ?
- ouais, et ta mère en prime.
sourire, doigt d'honneur élevé, fierté de la patrie en pleine rébellion.

- t'as des idées ?
- hm ?
- pour après.
- après ?
- après le lycée.
- après j'vais aller pisser.
- alan, après le lycée.
- j'irais toujours aller pisser.
silence.
- hm.
- hm.
- j'sais pas. et toi ?
- j'sais pas non plus.

into the trees
suddenly i stop
but i know it's too late
i'm lost in a forest
all alone
the girl was never there
it's always the same
i'm running towards nothing
again and again and again and again -- https://www.youtube.com/watch?v=RGT4V6JmINA

la musique est forte, la musique frappe dans ses tympans comme un tambour de guerre, la musique dévore sa chambre ne laissant aucune place au vide, à l'espace, au néant, à la lourdeur du silence. le corps bouge, le corps se détache de chacun de ses membres - comme une transe un peu dégénérée, un peu mystique. alan, alan l'esprit ailleurs qui murmure du bout des lèvres les paroles, qui sautille parfois - sans savoir réellement ce qu'est danser, qui improvise une performance sans doute ridicule. alan qui imite dans l'air la basse qui résonne - et qui sursaute en entendant la porte s'activer.
- ALAN LE SON !
- OUAIS OUAIS.
il reprend pieds, il reprend à terre, il reprend réalité.

A ma vie n'a rien de spécial,
C un petit courant d'événements aléatoires comme tout le monde,
A un petit courant dans un océan que le sel rend piquant, mais s'il pique, il ne tue pas. -- sarah kane

i. sa mère, lauren, sympathie à l'état pure, passionnée par les arts créatifs. ce genre de femme un peu chétive, qui fait attention à ce qu'elle porte, qui présente avec fierté sa collection de chats en porcelaines qui paraissent vivants. lauren, c'est quelqu'un de bien, même si elle semble s'habiller en enfilant les plumes d'un perroquet.
ii. son père, sean, comme un manque d'investissement, comme un peu démissionnaire tout en étant là pour gueuler quand il faut. sean c'est pas qu'il est méchant, c'est juste qu'il a toujours été comme ça, à dire oui à son épouse sans bien regarder l'odieuse poterie qu'elle lui présente. c'est juste qu'il fait de son mieux, et c'est déjà beaucoup.
iii. savant mélange de ces deux personnalités à la fois complémentaires et monstrueusement différentes, il imagine avoir tiré plus du côté passif de son père ainsi que d'une certaine curiosité pour les arts. oh il danse même plutôt bien alan, il dessine de manière pas trop infecte alan, il touche un peu à tout - et chaque semaine il change de passion, comme une instabilité de se donner totalement à une discipline.
iv. pourtant si y'a bien une chose à laquelle alan démord pas, c'est bien la musique. il en écoute tout le temps, et ne saurait en faire autrement. elle a fait de lui un maigre collectionneur de vinyles et de cassettes audios - ses fiertés qu'il partage avec son père sans concession.
v. pas de vélo pour lui, seulement ses pompes quand il doit aller au lycée ou parfois des rollers - grisâtres et usés - pour aller plus vite lorsqu'un matin se veut trop difficile.
vi. par ailleurs, alan il a les doigts constamment fringués. alan, il a comme un problème avec les bagues - non pas celles en or ou celles qui hurlent à la richesse, plutôt les discrètes en argent qui font que donner de la gueule à celui qui les porte. on compte au minimum trois bagues par main, et toujours au moins une au niveau de son pouce.

✩ Falling masks.

PSEUDO/PRÉNOM › laura.  
PRÉSENTATION PERSONNELLE › j'ai déjà pu en parler avec sasha, on recommence et on espère que ce sera la bonne.   honnêtement ça m'aurait fait trop mal de vous quitter.  
FRÉQUENCE DE CONNEXION › normalement au moins une fois dans la journée, les rps à nouveau je ne garantis rien.  
AVATAR › finn wolfhard.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? ›  
MOT DE LA FIN ›   thats a pretty kiwi.

TU T ES CHAUFFEE DE OUF
heureusement que t'es pas partie
je sais pas ce que je ferais sans la meilleure à mes côtés

Alan James a écrit:

elle se creuse à la pelle et à la main - et dieu que ses ongles sont crades à essayer de se faire une place.