[terminé] Bring me to life (Jazzy) - HOT +18

Le téléphone sonnait dans la maison des Wilcox. Personne n'aurait imaginé qu'il avait une aussi grande importance. Personne n'aurait imaginé qu'il était annonciateur de cette nouvelle.

La jeune femme avait été en cours ce jour-là. Passionnée  d'histoire et d'archéologie, c'était tout naturellement qu'elle avait choisi ce cursus. Malgré tout, elle n'était pas d'une nature à rester assise, concentrée, préférant être sur le terrain à courir et dépenser le trop plein d'énergie qu'elle avait en elle.

Ne sachant vraiment pourquoi, elle ressentait un mauvais pressentiment. Comme une tension qui lui nouait l'estomac. La brune essaya de ne pas s'en pré occuper. Ce n'était qu'une simple crampe d'estomac lié sûrement au stress, qui sait. Pourtant, cette étrange sensation ne passait pas.

A la pause, elle décida de rentrer chez elle. Impossible de continuer à travailler dans ces conditions. Elle avait mal. Comme une douleur sourde qui semblait n'avoir aucune cause et aucune localisation.

Elle prit le chemin du retour, pensant que le grand air lui ferait bien. En passant devant la forêt pour gagner sa demeure, elle vit des ambulances, des pompiers, des policiers amassés autour d'une épave de voiture. Elle fronça les sourcils, intriguée car la voiture lui semblait familière. Elle s'avança et découvrit ses frères et sœurs autour de cette scène macabre et pourtant bien réelle : ses parents avaient péris dans un accident de voiture et n'avait pas survécu. La cause était inconnue. Elle regarda les deux civières transporter les corps de ses parents recouverts d'un draps sombre, le cœur en lambeau. Elle avait crié. Beaucoup crié. Elle n'y croyait pas. Elle venait de devenir orpheline.

Les jours suivants avaient été doublés de douleurs et de chagrin pour Naya qui n'avait pas pu manger ni retourner à l'université. Comment pouvait-on s'en remettre ? Comment pouvait-on continuer à vivre avec le cœur déchiré, avec un trou à l'intérieur ?

Pour autant, elle se décida avec son frère, sa sœur et son oncle à organiser leur enterrement commun. Elle enfila une robe noire, et essaya de s'entraîner à sourire dans le miroir pour ne pas paraître faible parce que ses parents ne l'auraient pas désirés malheureuse.

Les premiers invités entrèrent dans la maison familiale et présenterent leurs condoléances. Naya avait froid à l'intérieur. Elle avait l'impression d'être une coquille vide. Elle n'était plus vraiment là. Était-ce la seule à se sentir mourir après la disparition de ses parents ? Paco et Tallulah semblaient plus forts.

Elle vint se réfugier près d'un petit buffet qu'ils avaient préparés pour les invités. Il y avait de la nourriture mais aussi de l'alcool. Sans hésitation, elle se servit un verre de rhum. Ça ne changerait rien à la situation mais ça l'aiderait peut être à se sentir mieux.

Naya avait franchement envie qu'on lui fiche la paix, là tout de suite. C'était sûrement pas le moment pour qu'on lui fasse la morale. Elle avait juste envie d'être à niveau de peine soutenable parce que ce qu'elle ressentait était insupportable. Alors qu'elle avait englouti son verre de rhum un peu trop rapidement, elle se prit à faire une grimace du à la force et au goût âcre de l'alcool qui coulait dans sa gorge. Elle n'avait jamais vraiment aimé boire, même si une cuite de temps en temps n'avait jamais été de refus pour la jeune femme. Mais la, c'était différent. Elle ne buvait pas pour profiter d'un moment convivial.

Jazzy était arrivé jusqu'à elle. Il avait raison. Elle avait juste envie de se faire du mal parce qu'elle savait que quelque part elle était la cause de cet accident. Elle attirait du noir dans sa vie à cause de son obsession pour le surnaturel et ça avait sûrement coûté la vie à ses géniteurs.

- Pourquoi t'as envie de te faire du mal, toi ? Demanda-t-elle en le regardant boire à la bouteille.

C'était une simple question qui faisait appel à sa première remarque. Jazzy, c'était le meilleur ami de son frère. Elle le connaissait plutôt bien. Assez bien pour savoir qu'il avait lui aussi ses cicatrices.

Tout le monde était occupé dans la pièce principale à s'échanger des accolades, des mots doux, et réconfortants sûrement. Elle savait que cela devait plaire à Tallulah qui avait toujours aimé attirer l'attention sur elle, en bien ou en mal et provoquer des réactions.

Naya, c'était une âme discrète, fuyante qui aimait se faire oublier dans ses exploits. Parce que en ne regardant que les résultats, on oubliait facilement la vraie personne qui se cachait derrière. Et Naya n'était pas vraiment ce qu'elle montrait, mais ça, personne ne semblait le voir puisque la plupart des gens se limitaient aux apparences. Tant mieux, c'est ce qui permettait présentement de boire et d'amocher son foie.

Bizarrement, la présence de Jazzy ne l'a dérangeait pas plus que ça. En fait, elle n'aurzit jamais songé se retrouver à boire avec lui. Il était souvent occupé à faire des frasques en tout genre avec son frère. Et étrangement aussi, sa présence ne la dérangeait pas. Même s'il taisait ces mots, elle sentait qu'il arrivait à partager sa peine. Et ça, c'était sans doute plus réel que des paroles vaines qu'on disait pour réconforter sans vraiment les penser.

- J'imagine qu'on contribuera à deux à notre douleur, au moins, t'es pas seul, conclua-t-elle, la vision légèrement trouble.

Les mots qu'il lui avait confié l'avait plus ou moins touché. Personne ne devrait vouloir se faire du mal constamment. Et pourtant, souvent c'est qu'elle ressentait aussi.

- Si, je lui dirai sûrement que tu m'as fait boire volontairement, plaisanta-t-elle un sourire malicieux aux lèvres. Un tour chacun, hocha-t-elle la tête en buvant une longue gorgée avant de lui tendre la bouteille.

Elle commençait déjà petit à petit à avoir la tête qui tourne. Son humeur s'améliorait.

- Je trouve ça dommage qu'on s'est jamais tant parlé que ça, avoua-t-elle en haussant les épaules.

Naya ne contrôlait plus vraiment son esprit. Elle se sentait mieux, vraiment mieux, comme si elle avait totalement oublié que son monde venait de s’écrouler. En fait, elle arrivait à se sentir bien même si la perte de ses parents était douloureuse. Et rien que pour ça, elle se félicitait pour continuer ce comportement immature. Parce que Paco, Talluah et Billy auraient juste désiré qu’elle reste là, à souffrir et à parler comme si la vie pouvait juste continuer. Elle n’était pas comme eux, fallait croire. Elle avait trouvé en Jazzy un acolyte hors pairs. Quelqu’un qui ne la jugeait pas parce qu’elle n’en avait pas besoin. Elle avait besoin de rien, juste de s’enivrer le temps d’une soirée, et elle ne pouvait nier qu’elle appréciait sa compagnie.

Elle ne pût s’empêcher de rire légèrement à sa remarque. Son rire devenait communicatif, et l’alcool y était pour quelque chose.

- C’est qu’une excuse ça, tu sais très bien que je suis pas si jeune, souffla-t-elle en s’approchant de lui avec la bouteille, de manière enjôleuse.

Elle n’avait pas envie de reculer quand il vint près d’elle. Naya avait comme besoin de son contact soudainement. Elle buvait encore une gorgée, et une autre comme si la brûlure de l’alcool devenait maintenant une caresse. Elle plongeait son regard dans le sien, pouvant sentir son souffle son visage et frôla légèrement sa main si proche de la sienne. Elle hocha la tête, un sourire amusé sur les lèvres, acceptant de le suivre.

- Je crois que t’es la seule personne que j’ai envie de suivre aujourd’hui, avoua-t-elle, un sourire triste aux lèvres.

L’alcool rendait aussi franc, et c'est ce que Naya ressentait en cet instant.

Naya n’aurait jamais imaginé passer un moment difficile avec Jazzy. Parce que Jazzy, ça avait toujours été le genre de type inaccessible de par son statut de meilleur ami de son frère. Elle ne s’était jamais permise de le regarder autrement, parce que l’inverse lui aurait semblé étrange. Mais là, Naya n’était plus vraiment Naya. C’était une personne désinhibée en cet instant, mais elle avait juste l’impression d’être une meilleure version d’elle-même. Etre le genre de fille rigolote, téméraire qui pouvait séduire sans défaillir. Le genre de fille qui pouvait sans doute plaire à Jazzy. Sauf qu’aujourd’hui, cette fille avait disparu en s’étant laissée aspirée dans les ténèbres, et l’alcool était venu la secourir. Ou Jazzy. Ou les deux.

Elle suivit Jazzy en lui tenant la main, et regardait Paco et les autres d’un œil furtif pour vérifier que leur absence ne serait pas remarquée. Ils avaient l’air de deux amants en fuite, en entrant dans cette cabane. La fine robe de Naya ne lui permettait pas d’accueillir le froid comme il se doit, alors, elle se prit un peu à frissonner. L’adrénaline aidant, elle avait juste envie de céder à des pulsions qui la tiraillaient de plus en plus à mesure que le temps passe.

- On est vraiment mieux ici… souffla-t-elle en se mordant la lèvre inférieure, si proche des siennes.

Elle ne savait comment elle arrivait à lutter pour ne pas sceller ses lèvres contre les siennes. La tension qui régnait entre eux était palpable, vivifiante, belle même. Il souffla des mots, qui avaient eu le don d’agiter le coeur de la jeune femme. Elle ne pût s’empêcher de sourire discrètement, touchée, voire intimidée parce que Jazzy était plus qu’attirant. Elle le regardait boire encore, et en fit de même juste après pour se donner de la consistance. Une sorte de force qui peut-être lui ferait gagner du temps sur la suite. Mais quelque part, elle avait juste envie d’en perdre, et de se perdre avec lui. Elle ne savait pas si elle n’avait pas les idées claires ou justement, trop claires mais elle n’avait juste pas envie de gâcher ce moment alors, elle se laissa tenter par le baiser de Jazzy. Son coeur bondit hors de sa poitrine.

- C’est pas vraiment une bêtise, on apprend juste à se connaître… murmura-t-elle avant de lui offrir un baiser plus passionné, plus langoureux.

Elle noua ses bras autour de son cou, afin de sentir davantage son corps contre le sien.

Naya ne pensait plus à rien, seulement à ses lèvres caressant les siennes, au souffle qu'ils échangeaient. Le désir d'approfondir ces échanges montait en elle. Elle se laissa soulever pour se retrouver sur le plan de travail. Bizarrement, il ne faisait plus si froid que ça malgré le fait que sa peau laissait transparaître des frissons déclenchés par l'envie dévorante de profiter avec urgence de ce moment qui n'appartenait qu'à eux deux, ces deux âmes écorchées par la vie.  L'adrénaline du moment s'occupait d'entretenir cette passion qui la dévorait de l'intérieur.

Elle profitait du moment présent sans se pré occuper du reste. Elle espérait que ce moment ne soit pas interrompu par les autres. Naya ne désirait que lui pour bannir la noirceur de cette journée atroce.

La jeune femme répondit à ses baisers avec autant d'ardeur qu'il n'en avait. Elle poussa un léger soupir de plaisir quand il vint poser ses lèvres contre son cou et qu'il vint glisser sa main sous sa robe. Son cœur battait à tout rompre.

Ses mains froides vinrent chercher sa peau sous son pull alors qu'elle pressa ses cuisses contre ses hanches, dans l'optique de toujours chercher son contact. Ses mains posées sous son pull vinrent retirer son haut, et la brune déposa pleins de baisers sur sa clavicule, son torse, en mordillant quelques parcelles de sa peau pour intensifier son désir avant de s'intéresser à son jean qu'elle déboutonna, sans arrêter de se délecter de son parfum, de sa peau, de son souffle.

Il y avait cette connexion intense et inexplicable que ressentait Naya avec Jazzy. Les baisers parlaient à leur place, et elle avait comme cette impression qu'ils s'étaient toujours connu. Elle ne pouvait pas être aussi proche de lui que dans cette situation intime. Elle savait que l'alcool l'avait aidé et malgré ses sens troublés par l'éthanol, elle arrivait à éprouver du plaisir à chacune de ses caresses. C'était comme si chaque baiser lui redonnait de la vie à l'intérieur où tout s'était éteint. Il était sa lumière, malgré les ténèbres qui l'entourait.

- Je te veux, murmura-t-elle la respiration saccadée à cause du désir.

Le désir de le voir la posséder augmentait à mesure que leurs vêtements atterrissaient sur le sol. Elle était à lui. Naya adorait l'entendre dire qu'il la trouvait belle alors qu'elle était maintenant pratiquement nue, laissant entrevoir sa vulnérabilité. Alors qu'il caressait sa poitrine, la jeune femme vint enfiler sa main à l'intérieur de son boxer où elle vint donner des caresses afin d'entretenir le désir qu'il avait pour elle à ce moment, tandis que sa bouche continuait à dévorer ses lèvres. Elle retira assez rapidement sa culotte échancrée et vint en faire de même avec son sous vêtement avant d'écarter un peu plus les cuisses, prête à le recevoir en elle.

De là où elle était, la brune découvrait un corps mince, tonique, le genre de physique qu'elle ne pouvait que désirer. Il était beau.

Naya n'avait jamais désiré quelqu'un comme elle le désirait à ce moment. Pourtant, elle en avait eu d'autres. Mais ce contact était tellement différent. Peut être que cela était expliqué par la relation dangereuse qu'ils entretenaient, par l'impossibilité de cette situation qui pourtant se produisait, par son besoin d'être réconfortée. C'était un besoin viscéral. Elle avait besoin d'être remplie d'affection, au moins pour aujourd'hui, après la réalité reprendrait ses droits. Est-ce qu'il y avait vraiment aucune possibilité que cette réalité si morbide ne revienne plus ? Qu'elle reste dans cette bulle protectrice qu'elle venait de créer avec Jazzy ? C'était ce qu'elle voulait. Et c'était sûrement ce qu'elle n'aurait pas parce que la vie était impitoyable.

Il délivra des baisers passionnés sur sa poitrine et la jeune femme laissa échapper des soupirs de plaisir qui ne firent que s'accentuer au moment où il entra en elle. Leurs deux corps chauds l'un contre l'autre, plus rien ne comptait, juste leur plaisir mutuel.

Ce n'était pas plus mal qu'ils soient venus dans cette cabane, là où personne ne pouvait les entendre, parce que la jeune femme ne pouvait s'empêcher de se laisser aller à son plaisir.

Elle passa ses mains dans son dos, et sous le coup de son désir, ses doigts vinrent érafler sa peau, la laissant rougie. Naya caressa ses cheveux et laissa tomber ses bras au niveau de ses fesses qu'elle pressa à l'intérieur de ses paumes, en accentuant le rythme des coups de reins de Jazzy. Elle avait très chaud. De la sueur perlait sur son corps.

Les vitres de la cabane retenait la condensation que leurs deux corps chauds produisaient. Il y avait de la buée sur toutes les vitres, rendant ce moment encore plus intime, comme si, la cabane en elle-même les aidait à garder ce moment pour eux, comme un secret qu'elle avalait en elle.

Il y avait toujours un risque que quelqu'un s'aventure dans le jardin et ne les surprenne dans cette situation. Mais Naya ne doutait pas une seule seconde que l'attention de tout le monde était vers la famille Wilcox, du moins ce qu'il en restait. D'ailleurs, peut être que quelqu'un allait remarquer la disparition de Naya, mais elle avait été si discrète qu'elle espérait pour une fois devenir invisible aux yeux des autres, mais pas aux yeux de Jazzy.

Cette journée s'était annoncée ennuyeuse et morose à souhait et là, elle était pourtant entrain de changer la donne grâce à Jazzy, qui l'aidait à sa manière à passer du bon temps. Il faisait vraiment bien l'amour. Naya avait presque peur d'en tomber accroc. Ses gémissements répondaient aux siens et même si elle ne s'en rendait pas compte, elle garderait les souvenirs de ce moment passé avec lui au creux de son cou qui était marqué par les suçons de Jazzy.

Elle aussi, elle voulait laisser sa marque. Elle s'approcha une nouvelle fois de son cou, aspira pendant quelques secondes la peau gracile qui se teinta à son tour d'une couleur violet.

Naya se laissa changer de position et se retrouva dos à lui. Elle sentait sa force en elle, et à travers les mains de Jazzy. La jeune femme les prit et les posa sur sa poitrine, en participant à cette danse endiablée. Elle plaça ses bras derrière sa nuque, posant sa tête contre son torse, fermant les yeux, gémissant de plaisir.

Naya s’était laissée aller à son plaisir, ne pensant à rien d’autre à qu’elle et son amant. Ce qu’elle ressentait était inédit, totalement surprenant. Elle avait l’impression qu’elle ne pouvait rien sentir d’aussi fort. C’était comme une extase, le nirvana mais en mieux. La brune sentait son plaisir se décupler à mesure que les minutes défilaient. Le temps filait trop vite, quand on y pensait. Elle aurait bien voulu rester plus longtemps contre lui, là où leurs corps semblaient parfaitement s’emboîter comme deux pièces de puzzle qui avaient fini par se trouver. Elle sentait une très bonne et très intense alchimie entre eux, et regrettait presque de ne pas l’avoir remarquée plus tôt.

Leurs plaisirs atteignirent à quelques secondes de différence la plus grande des jouissances, et Naya essaya de reprendre son souffle, toujours contre lui, le coeur tapant contre sa cage thoracique comme s’il désirait s’échapper de sa poitrine. Alors que ses mains se baladaient toujours un peu sur son corps chaud et luisant, elle les attrapa pour les entourer sur son ventre.

Elle laissa tomber doucement sa tête contre la sienne quand il vint sussurer son prénom contre son oreille. Naya sentit les frissons se déclencher de nouveau sur sa peau, comme si son corps répondait de lui-même à l’attirance qu’elle éprouvait pour Jazzy. C’était assez évident pour elle de constater que l’alcool n’avait pas tout fait, du moins, pas pour toutes les émotions qui l’avaient traversée pendant l’acte.

La brune se retourna et lui offrit en retour un long baiser langoureux mais plus doux que les précédents.

- Merci, souria-t-elle légèrement.

Cette cabane, elle abritait leur secret mutuel, un secret que Naya ne désirait garder que pour elle parce que c'était juste leur moment, leur intimité et elle ne regrettait rien. Elle était satisfaite de l'avoir vu sous un autre jour, une autre façade, sûrement lui, sa vraie personne, sans aucune carapace. Elle s'était abandonnée à lui spirituellement et physiquement comme elle ne l'aurait jamais fait avec quelqu'un d'autre. Elle savait que c'était risqué, que son frère pouvait lui en vouloir. Sauf que Naya resterait sa sœur, quoiqu'il advienne alors qu'il pouvait balayer d'un revers de main l'amitié qu'il avait noué avec Jazzy plus facilement.

Elle s'enivra d'un dernier baiser avec lui avant de remettre sa robe, et sa longue chevelure brune décoiffée en place. La jeune femme jetait des regards discrets en direction de Jazzy pendant qu'il s'habillait, ne réalisant pas vraiment qu'elle avait profité d'un corps aussi parfait. Tout chez lui l'avait fait vibrer. Elle ne pouvait plus le regarder comme simplement le meilleur ami de Paco. Pas après ce qu'il venait de se passer.

En quelques minutes, le regard de Jazzy changea. Il semblait paniqué, stressé tout à coup et Naya comprit directement qu'il pensait à son frère.

- Tu penses vraiment que je suis le genre de filles à crier ça sur tous les toits ? Demanda-t-elle, surprise.

Elle s'approcha de lui, et désirait détendre l'atmosphère soudainement plus pesante.

- J'ai pas envie de donner envie aux autres filles de coucher avec toi, un talent comme ça, ça se garde, souria-t-elle, amusée. Relax, personne n'en saura rien, le rassura-t-elle.

Elle sentait déjà qu'il s'éloignait. Elle ressentait déjà le manque. Elle avait déjà mal.