Depuis quand vivez-vous à Blackwood ? Si vous y vivez depuis toujours, avez-vous déjà quitté la ville ?six mois tout juste, peut-être un peu plus. il a pas vraiment fait gaffe niki, il a pas vraiment porté attention au temps qui passe niki. il essaie de se fondre dans la masse - c'est pas toujours facile - alors à la place il reste à l'arrière du comptoir ou à la fenêtre à cloper, en attendant que l'univers se décide à mieux tourner.
Que pensez-vous de votre vie ici ?paisible, non pas ennuyeuse pour autant, simplement plus calme, elle le laisse pensif. elle le laisse comme soulagé d'une angoisse constante - quand bien même était-elle parfois agréable, s'alliait à l'adrénaline, elle intoxiquait son être tout entier. blackwood est agréable, singulière, regorge de secrets curieux qui ne se lisent qu'à travers les journaux ou des légendes qui se disent d'enfants à enfants. elle ramène loin avant - elle le rend comme plus heureux.
Quelle est votre place dans la communauté de Blackwood ?bien que timide, on a cependant souvent louché sur ce nouveau second propriétaire. elle n'est pas excessivement importante, mais la réputation de l'établissement suivant il n'a fait que se plier à ce qui se disait - il s'en marre un peu niki. il reste cordial, il reste sympathique au possible - bien que méfiant - il s'inscrit progressivement dans cette communauté.
Quelle est ou quelle était votre réputation au lycée ?on l'embêtait pas tant que ça niki. il était celui qui se faisait discret, qui se taisait, mais qui raflait les notes quand venait le moment des examens. il était celui qui se prenait un sourire réconfortant du professeur,, voire utilisé en titre d'exemple pour que les autres en prennent de la graine - c'était pas toujours pratique, c'était même carrément maladroit. niki c'était la tête pensante, avec un peu de muscles.
Croyez-vous en l'existence d'événements paranormaux ? Si oui, en avez-vous déjà fait l'expérience ?niki, niki il est parfois trop rationnel. niki il tente de trouver une réponse logique à tout ce qui le dépasse - ou laisse tout simplement tomber. alors il se tourne ni vers dieu, ni vers quelconque autre divinité, encore moins vers une porte claquée par un quelconque fantôme. la mort le terrifie, alors pour rassurer parfois le coeur chancelant, il songe à d'autres vies - à une continuité. même s'il sait qu'en fermant les yeux, il n'y aura que du noir.
Avez-vous un rêve ou un cauchemar récurrent ?de l'eau. de l'eau tout autour. et rien, pas même un morceau de terre. et lui qui flotte - au milieu, à gauche ou à droite, il saurait pas le dire. niki les cheveux qui se mêlent aux vagues, le regard incapable de se détacher de l'horizon - et le reste de ses membres comme abandonnés dans les mouvements de cet océan sans nom. il fait ni chaud, ni froid, il s'entend respirer - il se sent presque exister.
Quel est le dernier rêve que vous avez fait ?désagréable - même pire que ça. il l'a fait se réveiller la gueule dans le cirage et le coeur au bord des lèvres, battant si fort qu'il s'est dit un instant qu'il allait lui exploser contre les os. oh c'était rien de bien mis en scène, ça racontait rien. c'était juste un peu obscur - presque douloureux. il se souvient d'un chien qui grogne, d'un chien qui aboie, d'un chien qui referme sa mâchoire sur sa main et la lui dévore - et il a beau courir niki, il a beau grimper dans les hauteurs niki, il continue de l'attendre en bas, attend sa chute.
✩ Under a sky full of stars.- pourquoi tu traînes d'la jambe ?
- j'sais pas. elle a arrêté d'fonctionner.on dira pas que c'est une balle qu'a tout broyé.
i never meant to cause you any sorrow
i never meant to cause you any pain
i only wanted to one time to see you laughing
i only wanted to see you
laughing in the purple rain
- ah, nikola. tout va bien.
- niki.
- hm ?
- c'est niki. pas nikola.
- niki. tu sais pourquoi t'es là, non ?
- oui, ils sont partis.
- mais encore ?
- c'était trop dangereux, ils voulaient pas m'emmener.
- très bien.
- hm.il hausse les épaules, dix ans à peine et le regard éteint - bougie soufflée subitement. le pauvre sac sur le dos et le soupir au bord des lèvres, sa peau plus pale qu'avant et le regard qui dévisage celui de son interlocuteur.
monsieur lane - monsieur lane -
grand ami du père
(aux mains sales)
grand ami du père, qui riait toujours fort
(aux affaires douteuses)
grand ami du père, qui l'invitait souvent à boire un verre
(aux cadavres empilés dans son dos)
grand ami du père qui dorénavant glisse quelques doigts dans sa chevelure de carbone. rassure. l'envoie dans sa nouvelle chambre - il se laisse tomber, les bras grands ouverts, attendant que le ciel lui tombe dans les bras.
comme une bouteille à la mer -
comme une charge trop lourde à mettre sur d'autres épaules.
- putain, putain, putain, PUTAIN.le souffle saccade - et les mains barricadent la plaie qui pisse.
le souffle panique - et la grimace déforme son visage de porcelaine.
jeté à l'arrière de la bagnole, le paysage qui défile comme une danse folle.
- niki, garde les yeux ouverts.
- j'vais pas y'arriver.
- putain niki, tu gardes les yeux ouverts.
- j'vais m'vider tu crois ?le rire est amer - teinté d'un soleil fade.
- raconte pas d'conneries.
- on va où.
- j'sais pas. j'sais pas niki.
- fait chieeeeer, FAIT CHIER.il sature, rature - première fois que le silencieux daigne cracher son venin. les quelques mèches bouclées collent sur son front. balle loupée. ou loin de l'être - elle aurait pu trancher son coeur en deux.
soudain, il ferme les yeux.
à son réveil il reconnaît rien -
(la mort se dit-il)
à son réveil ses lèvres sont sèches -
(le purgatoire peut-être)
à son réveil ça lance dans sa jambe -
(ça fait un mal de chien)
il se rend compte qu'il est bien vivant, ailleurs. loin des néons sourds de la grande ville. loin des pavés poisseux de pisse et de whisky. il cherche - il trouve une main, il la serre. la reconnaît sans avoir besoin de tourner la tête.
il jure de ne plus jamais recommencer -
(il ment)
i. ses parents se tirent en colombie - sorte de retour au bercail pour le père - alors qu'il a dix ans, refourgué dans les pattes du père lane qu'ils connaissent depuis une éternité, niki n'a eu que des nouvelles ici, là, se détachant peu à peu des alvarez. même s'il en a chialé, même s'il en a braillé les premiers jours - sans comprendre réellement où ils étaient, ce qu'ils faisaient.
la réalité étant qu'il fallait simplement étaler le marché. voir plus loin. négocier plus loin.
ii. mais y'a seraphim. seraphim il aide. seraphim il écoute. seraphim il fait taire les odieuses larmes salées qui coulent parfois sur ses joues. seraphim il a comme une rage de liberté - comme un besoin excessif de tout envoyer contre les murs ou dans les bosquets. seraphim il s'admire du coin de l'oeil, dans le silence des champs de buildings.
iii. il a seize ans. l'autre en a dix-sept. échanger du premier baiser. ils sont trempés. il en a rêvé - ça l'a pas empêché de lui frapper l'épaule pour qu'il regrette sa connerie, son euphorie, son instant de folie.
iv. niki découvre pas vraiment l'envers des décors - il y rentre tout simplement. niki il était pas mauvais pour rabibocher des vieilles plaies. niki il était mieux avec une aiguille plus qu'avec un couteau de cuisine - alors niki on allait le voir pour sortir une balle d'un bras, pour recoudre un coup de pute planté dans la hanche.
v. il l'a toujours su - que seraphim débloquait. il l'a toujours su - que seraphim avait comme quelque chose qui le rongeait. il a jamais mis de mot dessus - savait juste que seraphim parfois, ses pensées devenaient si grandes qu'elles lui bouffaient l'esprit. alors niki, il a proposé des exercices - alors niki il s'est improvisé docteur de l'âme, docteur de ces têtes parfois trop pleines aux souffrances grandissantes.
seraphim - paranoïaque.
vi. et niki, niki il a connu aussi les couleurs vives à s'en crever la rétine. et niki, niki, il s'est tapé quelques trips en prenant des cachetons roses, bleus, oranges, violets. et niki, niki, il a été partisan de l'acide - à se mêler aux hippies modernes.
vii. il devait pas être là à la base niki - il devait pas l'être à ce moment précis avec un grand p, comme l'histoire avec un grand h. niki il a insisté. niki il a souhaité faire ses preuves, niki il a embobiné seraphim - et niki il s'est bouffé des coups, il s'est bouffé une saloperie dans sa jambe droite. alors ils se sont barrés. alors ils se sont jetés dans la première voiture qu'ils pouvaient choper - c'est comme si l'univers venait d'exploser. ils se sont tirés - loin. sans avoir où - en sachant juste que ça devait plus se reproduire.
sorte de guerre - pas aussi conséquente que celle de troie.
jusqu'à ce que l'essence manque.
(la tache s'est incrustée dans la banquette)
✩ Falling masks.PSEUDO/PRÉNOM › laura, encore.
PRÉSENTATION PERSONNELLE › on s'connaît déjà, alors j'fais la bise bien baveuse.
FRÉQUENCE DE CONNEXION › au moins une fois dans la journée, même si pour le rp ce sera beaucoup plus irrégulier.
AVATAR › ezra miller.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? › toujours bazz.
MOT DE LA FIN ›