Maddie Wolfenewcomer ✩ stranger in town
Messages : 39 Crédit : morphine (avatar) tumblr + paradis mon amour (signature) Occupation : Un héritage à dépenser. Réputation : On cherche des larmes ou même des yeux rougis. Un signe, des nuits difficiles, et pourquoi pas une petite dépression ? Mais rien. Maddie croise ses semblables au supermarché et leur dit bonjour comme avant. Elle ne porte pas de noir, certains jours, on dirait même qu'elle se pomponne, que cherche-t-elle à provoquer ? Elle n'a rien perdu de sa beauté, Maddie, mais tout de même, pour une veuve, quel comportement indécent. Tu vois, elle serait un peu responsable, que ça m'étonnerait qu'à moitié. C'est vite arrivé, un accident, une sortie de route, et puis qui irait accuser une femme aux traits si purs ?
| Sujet: blessed we'd be. (jimmy) Mar 17 Avr - 10:12 | |
| outch, susurre-t-elle dans un couinement plaintif. par réflexe, sa main lâche le couteau et elle observe un instant, incrédule, les quelques gouttes de sang perler le long de son pouce, achever leur course en se répandant élégamment contre la nappe cirée jaune, dans une couleur devenue d'un orangé sombre et troublant. maddie, tu vas tout salir, s'exclame sa mère avec aux yeux la désapprobation quotidienne avec laquelle elle la regarde. aussitôt, maddie porte à sa bouche son pouce ensanglanté, et sous la grimace de dégoût de sa mère se lève avec contre les dents ce goût métallique, acide qu'elle trouve pourtant rassurant. elle ouvre le robinet pour faire couler contre son doigt un filet d'eau fraîche. cette sensation lui offre les quelques secondes de répit dont elle semblait avoir cruellement besoin. elle s'offre au silence en fermant les yeux, inspirant l'odeur du rôti qui s'est habilement répandue dans toute la pièce. une seconde, elle imagine se voir à la place de sa mère, épaissie et mécontente, attendant le retour au bercail de ses enfants ingrats. elle sourit, à peine, comme une brise qui passerait par là. une seconde plus tard, la porte d'entrée s'ouvre avec fracas. on entend papa wolfe s'extirper du fauteuil dans lequel il plonge avec avidité quinze heures sur vingt-quatre. jimmy ! clame-t-il, tonitruant, fier comme un père qui reverrait son fils, quand bien même jimmy vivrait à quinze minutes à pieds. les pas lourds de son frère viennent jusqu'à elles, pénètrent la cuisine, rompant le silence dont maddie tentait de se délecter. il embrasse votre mère dans un recueillement sage que l'on adresse aux chefs de famille. le regard dans le vague, il s'avance vers sa soeur et lui glisse contre la joue sa peau rugueuse, mal rasée, claquant en l'air une bise maladroite et visiblement forcée. maddie, le visage désormais clos, s'applique à entourer son doigt convalescent dans un mouchoir soigneusement déplié. |
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