don't worry

wiberfuchs.

ERNEST PORTER
“Ce n'est que quand il fait nuit que les étoiles brillent.”
musique

AGE › Trente-sept années de vie. Et tu ne t'es jamais senti aussi vieux, aussi lasse. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › C'était un jour d'hiver, il parait même qu'il neigeait cette nuit là, le 20 janvier 1948 à Washington. NATIONALITÉ › Américaine. ÉTAT CIVIL › Divorcé. Mais, tu le tais, ne le dis pas. Tu fais comme si tout ça n'avait jamais existé. Cœur qui s'est enfermé, il n'y a plus de place. Ni pour les souvenirs. Ni pour le futur. OCCUPATION › Professeur de lettres au lycée. CERCLE(S) › (optionnel) GROUPE › The kings ans queens.

✩ Hello, stranger.

T’as la lumière qui s’est éteinte. Pour te laisser là, dans la noirceur la plus complète. Homme qui fait si bien semblant de vivre. Alors que pourtant. Pourtant, il n’y a plus le goût. Peut-être encore tout juste la force. Mais, Ernest. Tu ne te laisses plus approcher, plus toucher. Peur de t’approcher, de t’accrocher. Le cœur s’est éteint, noircit de douleur. Et tu ne veux plus. Peu importe qui. La porte s’est refermée. La lumière s’est éteinte. Est l’homme n’est plus qu’imposture. Visage souriant à l’allure trop froide. Resté distant. Polis et calme. Ne pas accepter les avances, crier à la main qui approche. Peur. Peur de faire mal à quelqu’un. Peur de faire mal comme on t’a brisé. La vie. Le cœur. Pourquoi. Parfois, tu te demandes. Pourquoi continuer ? Et pourtant. Pourtant, l’éveil vient. Le corps s’active. Comme si tout allait bien. Comme si tout était normal. Mais, y a cette chose en toi. Qui terrorise les autres, toi. Mais, tu te tais. Silencieux, l’homme parle peu. Peut-être parce que tu n’as plus rien à dire. Peut-être parce que tu ne dois pas te trahir. Que diront les autres ? Que dirais le lycée. Vouloir continuer sans savoir si tu as envie. Se battre contre soi-même, contre la vie.
Ernest, la porte s’est close.
Ernest, la lumière s’est éteinte.

✩ Meet me in Blackwood.

Depuis quand vivez-vous à Blackwood ? Si vous y vivez depuis toujours, avez-vous déjà quitté la ville ?
Ça ne fait que quelques jours, quelques semaines à peine que tu as posé pour la première fois les pieds dans cette petite ville. Un peu prise au hasard. Aussi, parce qu'il y avait un poste à pourvoir. Tu as quitté la grande ville pour ce petit endroit pittoresque. Ça te convient, pour l'instant.

Que pensez-vous de votre vie ici ?
Pour l'instant, elle te convient. C'est un endroit calme et chaleureux qui semble avoir un petit côté excentrique avec les extraterrestres. Très bien. Tu aimes entendre la nature et, tu y passes quelques heures par semaine à t'y promener. C'est un endroit agréable. Oui. Alors, pour l'instant, tu n'as rien à reprocher à cette ville.

Quelle est votre place dans la communauté de Blackwood ?
Tu te fais doucement une petite place parmi la population. Et, au lycée. Montrer que tu es bon professeur. Montrer que tu es quelqu'un de calme, un voisin pas ennuyeux. Quelqu'un qui ne fait pas de vague. Juste une ombre, un homme polit et souriant. Quelque chose comme ça. Oui, ne pas se faire remarquer. Rester encore un peu le nouveau. Pour ne pas qu'on vienne t'embêter.

Quelle est ou quelle était votre réputation au lycée ?
Tu étais de ceux qu'on regarde. Ceux qui porte la couronne en plus d'être le capitaine de l'équipe de football. Tu avais tout. Sûrement un peu trop. Jouer de sa réputation, mais avoir des bonnes notes. Intelligent au point de savoir qu'après le lycée, il n'y aurait plus rien. Plus d'amis, plus de groupes. Que de faux-semblant. Juste pour l'argent et la popularité. Tu as vite arrêté d'être le leader pour reprendre des études supérieures, calmes et studieuses. Par contre, tu n'as cessé de jouer au foot, passion dévorante que tu n'as jamais quittée ni arrêtée. Encore, aujourd'hui, il peut t'arriver de faire quelques lancers de ballons.

Croyez-vous en l'existence d'événements paranormaux ? Si oui, en avez-vous déjà fait l'expérience ?
Tu ne sais pas réellement si tu y crois ou non. Tu as lu bons nombres de livres qui pouvaient y relater, de la science-fiction. Mais, que ce soit réel ? Qu'il y ait vraiment quelques choses là-haut ? Sûrement. Mais, tu n'en as jamais fait l'expérience et tu doutes que qui que ce soit l'ai fait.

Avez-vous un rêve ou un cauchemar récurrent ?
Il n'est que récent ce souvenir que tu revois encore et encore. Cette annonce qui a fait basculer ta vie du tout au tout. Tu t'imaginais père de trois enfants, là, dans une petite maison aux murs blancs. Il n'y a plus rien. Ça tourne, tourne, tourne dans ta tête. Au point de crisper le cœur, accélérer la respiration. De te réveiller, c'est juste un cauchemars. Avant de se souvenir que non. Non, il n'y a pas de cauchemar, juste une réalité brisée.

Quel est le dernier rêve que vous avez fait ?
Toujours le même. Toujours ce souvenir. Ou alors, parfois, juste le noir. Rêve de la mort. De l'arrêt de la vie. Noir et cris. Il t'arrive parfois de ne pas t'endormir. Pour ne pas angoisser, pour ne pas rêver.

✩ Under a sky full of stars.

Tu fixes cette boite.
La boite.
Écrin de velours dans lequel repose l’alliance dorée.
Tu fixes cette boite.
La boite.

Tu ne comprends pas. Comment tout cela est arrivé. Tu ne comprends rien. Mais, doucement, tes doigts se glissent sur le couvercle et, l’écrin se ferme. Là, enfermant dans le noir l’alliance. Enfermant ton cœur dans la noirceur. Les portes se sont closes. Plus jamais. Ernest. Plus jamais.

« Nous sommes désolés monsieur Porter. Vous êtes séropositif. »

Boite close.
Cœur clos.

Tu te souviens encore de ses sourires et rires. De ses doux cheveux blonds. Comment. Pourquoi. Tu lui avais tant de fois demandé. Pourquoi. Qu’avais-tu fait pour mériter ça ? Qu’avais-tu fait pour. Qu’elle aille voir ailleurs ?

Amour.
Amoureux.
Amoureuse.

« Nous sommes désolés monsieur Porter. Vous êtes…. »

Amoureuse.
Elle était tombée amoureuse.
D’un autre.

Au point de glisser la maladie dans son sang. Au point de te glisser la maladie dans ton sang. Parce que tu avais été si confiant. Si amoureux de cette femme. Ta femme. Celle qui t’avait trahit. Celle qui avait tout détruit. À la fois sa vie et la tienne. La vôtre. Ne plus vouloir la regarder. Ne plus vouloir la toucher. Tu as tellement crié. Tellement hurlé. Jusqu’à briser la promesse. Mais, n’est-ce pas elle, qui a tout brisé ?

Aimer.
Détruire.
Plus jamais.
Ernest.
Plus jamais.

Tout quitter. Partir loin. Trop. Divorcer et fuir.
Ne plus rien vouloir savoir. Juste toi. Rien que toi.

« Bonjour, je m’appelle monsieur Porter et je suis votre nouveau professeur de lettres. Veuillez s’il vous plaît prendre un papier et […] » Fixer la classe, des jeunes gens. Et, l’espace d’un instant, tu te demandes si l’un d’entre eux est comme toi. Si l’un d’entre eux a aimé trop aveuglement. Trop fort. Trop loin. Soupirer. Sourire.

Sourire alors que tu as tout fermé. Ernest. Plus d’envie. Plus de joie. Un verre de bière le soir. Un rire, si faux au bord des lèvres. S’éloigner. Ne plus avoir envie. D’aimer. Désirer. Le cœur s’est clos comme l’écrin s’est refermé.

Peut-être parce que le médecin t’a dit que tu allais mourir. Mourir. Comme s’éteindre et ne plus jamais voir la lumière. Peut-être oui, que c’est pour cette raison que tu as l’impression de ne plus avoir goût. À la vie en générale. Sûrement. Et pourtant, tu te lèves le matin. Tu fais comme si. Comme si tout allait bien. Comme si. Comme si tout était normal. Alors que ça te ronge, qu’elle te ronge.

La peur.
Mais, ne pas le vouloir, ne pas le montrer.
Et avoir peur.
Peur.

✩ Falling masks.

PSEUDO/PRÉNOM › Elsa.
PRÉSENTATION PERSONNELLE › Oh bah vous savez, ça n'a pas changé !
FRÉQUENCE DE CONNEXION › Un petit peu tout les jours ^^
AVATAR › Charlie Hunnam.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? › Je suis déjà Willie
MOT DE LA FIN › Vous êtes beaux ici.